Jacques LEGENDRE

Ancien Ministre - Sénateur du Nord

Membre de la Commission des Affaires Etrangères,
de la Défense et des Forces Armées

Vice Président de la Communauté d’Agglomération de Cambrai

Questions écrites, orales et questions d’actualité au Gouvernement

21 mai

Assassinat programmé de l'association France-Québec et donc de la relation populaire entre les deux nations

Question écrite n° 16310 de M. Jacques Legendre (Nord - UMP) 
publiée dans le JO Sénat du 21/05/2015 - page 1170 


M. Jacques Legendre s'inquiète auprès de Mme la secrétaire d'État, auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargée du développement et de la francophonie de la situation des associations France-Québec et Québec-France.

Du fait de la réduction au strict minimum en 2015 de l'aide apportée par la France à Québec-France et de l'arrêt de toute aide par le gouvernement du Québec, le risque existe de voir Québec-France fermer ses portes en juillet 2015 après quarante-quatre ans d'existence.

Quant à France-Québec, elle n'est plus aidée par la France depuis 2009 et devrait perdre 40 % de l'aide que lui apporte encore le Québec.

De telles décisions financières sont désastreuses. La francophonie des peuples s'exprime à travers de telles associations. Il est donc indispensable d'empêcher l'assassinat du rapport entre nos nations, si proches, si fraternelles.

 

Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère des affaires étrangères et du développement international, chargé du développement et de la francophonie 
publiée dans le JO Sénat du 02/07/2015 - page 1580 


La cessation des activités de l'association Québec-France, à l'échelle provinciale (les composantes régionales restant en activité), est due à la fin de certains financements publics, français et, davantage encore, québécois. En effet, les associations Québec-France et France-Québec bénéficiaient jusqu'à ces dernières années de subventions de fonctionnement dans le cadre de la Commission permanente de coopération franco-québécoise (CPCFQ). Les contraintes budgétaires lourdes - baisse continue des crédits dédiés à la coopération franco-québécoise depuis le début des années 2000 - ont obligé le ministère des affaires étrangères et du développement international, comme le ministère des relations internationales et de la francophonie du Québec, à faire des choix. Une importante réforme a conduit à mettre en place des financements sur projets et à mener un travail de sélection de ces projets sur des critères précis (adéquation des projets présentés avec les priorités de coopération fixées par les Premiers ministres, qualité des dossiers présentés, non-financement de projets répétés chaque année afin d'éviter des effets d'abonnement, qualité des équipes et pertinence des partenariats, mise en valeur du projet et des résultats, réalisme du montage financier). Ces financements n'ont ainsi pas vocation à financer des frais de fonctionnement d'associations ou de toute autre structure. Ils sont attribués sur la base des seuls mérites des projets proposés. Les associations sont bien entendu habilitées à présenter de tels projets devant la CPCFQ. Les deux associations ont présenté cette année des projets qui avaient déjà fait l'objet de financements par le passé et dont la qualité a été jugée insuffisante et le contenu incomplet, comparé à ceux de projets nouveaux présentés par d'autres acteurs de la coopération franco-québécoise, lesquels ont été retenus par la France et le Québec. Des financements ont néanmoins été apportés à deux projets portés par ces deux associations : un soutien de 2 000 euros pour le prix littéraire Marie-Claire Blais décerné par Québec-France lors du salon du livre de Québec et 3 700 euros pour des échanges de jeunes entre les municipalités françaises et québécoises. Les associations sont libres de présenter à nouveau des dossiers de demande de financement pour la prochaine session de la Commission permanente de coopération franco-québécoise, lesquels feront l'objet d'un examen attentif. Le ministère des affaires étrangères et du développement international reste fermement attaché au développement de la relation d'amitié entre Français et Québécois. La qualité des projets retenus dans le cadre de la coopération, qui couvrent divers thèmes (développement nordique, stratégie maritime, entrepreneuriat et jeunesse, développement durable et climat, culture) en atteste et permet de poursuivre le développement de la relation franco-québécoise sur des projets à forte valeur ajoutée.

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